diaphragme et respiration


"Quand je pense respiration, je pense accordéon. Je sais qu'il faut sortir le ventre à l'inspiration, mais pourquoi" ?

La cage thoracique abrite les poumons. Ce gril costal est constitué des côtes. Les supérieures peuvent se soulever comme de véritables bras de pompe. Les inférieures peuvent s’écarter comme des anses de seaux.
Cette cage qui abrite les poumons est fermée en quelque sorte à sa base par un muscle qui a la physionomie d’une coupole. Ce muscle horizontal, le diaphragme*, sépare le buste en deux compartiments. Au-dessus de lui, se trouvent les poumons. Au-dessous, se trouvent les viscères retenus, en avant et sur les côtés, par les muscles abdominaux et en-dessous par un autre ensemble de muscles appelé le plancher pelvien.
Vous voulez inspirer, quand vous voulez faire entrer de l’air dans les poumons, il faut que les poumons aient le maximum de place pour se gonfler. C’est à ce moment-là que tous les diamètres de la cage thoracique doivent augmenter. Les côtes basses s’écartent. Le diamètre latéral augmente. Les côtes supérieures se soulèvent. Le diamètre antéro-postérieur augmente. Le ventre sort, le niveau des viscères descend, le diaphragme qui s’appuie dessus descend lui aussi. C’est ainsi que le diamètre vertical de la cage thoracique augmente.
Voilà pourquoi vous sortez le ventre à l’inspiration. Voilà pourquoi on peut associer la descente du diaphragme lors de l’inspiration à un accordéon tenu à la verticale. Tenez une extrémité et lâchez l’autre. C’est l’air qui s’engouffre, c’est le son de l’inspiration qui se conjugue à l’accordéon...
A l’expiration, c’est le phénomène inverse qui se produit pour vider les poumons. Le ventre rentre. Le diaphragme remonte. Les côtes basse s’abaissent, les supérieures aussi. Le diaphragme, en descendant à l’inspiration et remontant à l’expiration, joue le rôle d’une véritable pompe. On l’appelle la pompe thoraco-abdominale. Elle va littéralement aspirer le sang veineux et la circulation lymphatique en fin de course tant au niveau des membres, de l’abdomen que de la mœlle pour le ramener au cœur et ce, contre le principe de la pesanteur. Cette alternance de pressions et de dépressions sur les vaisseaux qui ramènent le sang pollué vers le cœur, vers la pompe centrale est essentiel. Son rythme d’action de 18 pompages par minute est lié à la respiration pulmonaire. Elle fonctionne jour et nuit. Cette fabuleuse machinerie peut présenter des défaillances liées à un manque de mobilité des structures qui la constituent. C’est alors la porte ouverte sur de grandes fatigues inexpliquées ou des pathologies mal étiquetées.

(tiré du site de Pascal Pilate, osthéopathe à Paris)


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